Le château de Berlieren est la plus ancienne seigneurie foncière d’Hombourg, petit village wallon de la région des Trois Frontières. Au moyen-âge, une seigneurie désignait un ensemble de terres détenues par un propriétaire: le seigneur. Une seigneurie était généralement composée de deux parties : la réserve exploitée directement par le seigneur (il fait cultiver celle-ci par des serviteurs) et les tenures qui sont exploitées par des paysans (ces derniers, appelés tenanciers, devaient en échange payer une redevance et/ou effectuer des services pour le compte du seigneur).

Cette seigneurie appartenait de 1124 à 1582 au Chapitre de la Collégiale Saint-Pierre à Liège qui possédait d’importants biens à Hombourg. Un Chapitre est un collège de clercs, c’est-à-dire de religieux, appelés aussi chanoines. Ces derniers avait établi à Berlieren une cours de justice dénommée « St Peterhof ». La cours de justice seigneuriale constituait une des bases de l’organisation judiciaire au Moyen-âge.

En 1582, Berlieren est acheté par le seigneur Jacques d’Oyembrugge.

En 1587, Berlieren est vendu à Claude de Withem, seigneur de Ruysbroeck, époux de Marguerite de Robles. Il était gouverneur et capitaine général des Pays d’Outremeuse. Les Pays d’Outremeuse étaient principalement constitués par le Duché de Limbourg et Comté de Dalhem. Plus simplement, les Pays d’Outremeuse désignaient les territoires situés au-delà de la Meuse, en rive droite, par rapport au Brabant. Vus de Bruxelles, ces régions sont effectivement situées au-delà de la Meuse.

En 1589, Marguerite de Robles, alors veuve de Claude Withem épouse le marquis de Malespine. Il semble que c’est suite à cet union que Berlieren devint sa propriété.

Berlieren aurait ensuite appartenu aux propriétaires suivants: Marquis Alexandre de Malespine (1607), Françoise de Gavre (1613), Marquis de Trazegnies (1636), Baron Théodore de Furstenberg-Stammheim (1838) Comte Clément-E. de Furstenberg-Stammheim (1859).

En 1928, Berlieren appartient à Léona-A., douairière du baron Clément-Jospeh. Une douairière désigne une veuve issue d’un milieu aristocratique qui jouit d’une partie des biens de son défunt époux (alors appelé douaire).

En 1935, suite à une vente aux enchères publique, Berlieren passe aux mains de la société Jules Waucquez et Cie, de Bruxelles. La famille Waucquez avait développé un des plus importants commerces en gros de tissu en Belgique.

En 1940, Berlieren est partagé entre Maria van Glabeke, Marguerite (veuve de Jules Waucquez), Simone Waucquez, Jacques et Gérard Gloriaux, fils d’une Waucquez décédée.

Le Château de Berlieren devient la propriété de la famille Locht en 1962. Léon Locht utilise alors Berlieren et ses nombreux hectares en tant qu’exploitation agricole, tout comme son fils René qui la reprend en 1987.

C’est en 2008 que débute le projet de rénover le château en habitation, gites, chambres d’hôtes, appartement, salle de banquet et centre de séminaires pour conférences, mariages ou autres évènements.

Après de longs et difficiles travaux de rénovations, nous proposons depuis le milieu de l’année 2015 trois gîtes de standing.

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